P*R*I*E*R*E*****D*E...

...retourner sur ses pas, de tourner en rond, de se perdre enfin...

Oui, revenez sur les articles que vous avez aimé car j'écris en dépit du bon sens chronologique et mes bulletins sont des graines qui ont besoin de temps pour offrir leurs fruits !

vendredi 27 février 2009

La danseuse chinoise dont je raffole


扬丽萍 - [YANG Liping]




月亮
[yue liang]
"Clair de lune"


Sa danse de la lune me met dans des états de transe dont je sors à demi... La musique elle aussi est extraodinairement envoûtante, de l'énergie fénimine à l'état brut, animal et divin... Une incantation à l'univers. La lune, cet astre Yin, cette planète soumettant toute femme à son cycle. Un retour aux sources et une projection vers ... Encore une fois, je ne sais pas écrire, mes pensées mes émotions, trop fortes, se plient mal à l'étroitesse du langage.

Et voici la danse des deux arbres. Je ne savais pas que les arbres avaient un sexe !

两棵树

[liang ke shu]

"Les deux arbres"

La photographe chinoise dont je raffole

陈曼 - [CHEN Man]




jeudi 26 février 2009

La chanteuse chinoise dont je raffole


王菲 - [WANG Fei]


不留 - [bu liu]
"ne laisse rien"

D'habitude, je reste hypnotisée par le son la voix d'une chanson qui me plaît. Mais là, avec Wang Fei, j'ai besoin de comprendre. Sa mélodie et l'esthétique de son clip signent immédiatement une atmosphère de mélancolie et d'étrangeté dans laquelle j'avais envie de rentrer. Je partage ici la traduction d'une amie chinoise :

我把风情给了你 日子给了他

Je t’ai donné la coquetterie et lui ai donné les jours

我把笑容给了你 宽容给了他

Je t’ai donné le sourire et lui ai donné la tolérance

我把思念给了你 时间给了他

Je t’ai donné mon esprit (j’ai pensé à toi) et lui ai donné le temps

我把眼泪给了你

Je t’ai donné les larmes

我把照片给了你 日历给了他

Je t’ai donné les photos et lui ai donné le calendrier

我把颜色给了你 风景给了他

Je t’ai donné les couleurs et lui ai donné le paysage

我把距离给了你 呼吸给了他

Je t’ai donné la distance et lui ai donné la respiration

我把烟花给了你 节日给了他

je t’ai donné les feux d’artifice et lui ai donné la fête


我把电影票给了你 我把座位给了他

Je t’ai donné le ticket de cinéma et lui ai donné la siège


我把烛光给了你 晚餐给了他

je t’ai donné la lumière de bougie et lui donné le dîner


我把歌点给了你 麦克风递给他

Je t’ai donné la chanson et lui donné le micro


声音给了你 画面给了他

Je t’ai donné le son et lui ai donné les images


我把情节给了你 结局给了他

Je t’ai donné la péripétie et lui ai donné la fin


我把水晶鞋给了你 十二点给了他

Je t’ai donné les souliers de cristal et lui ai donné le minuit


我把心给了你 身体给了他

Je t’ai donné le coeur et lui ai donné le corps


情愿甚麽也不留下 再也没有甚麽牵挂

Je voudrais rien laisser et puis il n’y aura plus de souci


如果我还有哀伤 让风吹散它

Si j’ai encore de la tristesse, laisse le vent l’emporter


如果我还有快乐.......

Si j’ai encore de la joie......


也许吧

Peut-être.

Même avec cette traduction, le sens profond de ses paroles m'échappe. Selon mon amie il faut comprendre qu'elle a tout perdu à force d'avoir hésité entre deux hommes. Wang Fei est connue aussi pour la complexité de ses textes... Les Chinois eux-mêmes avouent ne pas très bien comprendre ! Il semblerait que les structures syntaxiques sont parfois très anciennes voire franchement sibyllines... Vive la poésie hermétique chinoise !

dimanche 22 février 2009

Du droit imprescriptible à être stupide !

En tant qu'étranger face à l'autre, ma bêtise a lieu d'être, ignorance et décalage sont de mise.
Avoir l'audace de ne pas savoir, d'être à coté de la plaque, de pas savoir manger avec des baguettes, de s'offusquer de l'état des toilettes, et du petit vers là entre la salade et le tofu, de pas apprécier se faire presque passer sur le corps par un deux roues motorisé ou non à chaque traversée de rue. De pas aimer la pollution et le goût de ch... de l'eau du robinet. Quoi ? je suis étrangère, j'ai qu'à faire voeu d'humilité ? Mais bien sûr, je comprends pas, je suis stupide.
Mais c'est normal et je le revendique.

vendredi 20 février 2009

COMMANDEMENT n°1 : Ne pas reprocher aux Chinois d'être nombreux.

A l' Agricultural Exhibition Center - dans le quartier de Sanlitun - lors de l'exposition promouvant l'artisanat traditionnel chinois :





La ronde du nombre :

samedi 14 février 2009

vendredi 13 février 2009

La distance qui rapproche_王志平 [WANG Zhiping]


Lotus d'Or


Lotus noir et Lotus blanc


Forêt de Lotus


Chants d'automne dans la forêt et Lotus éperdus


Sixièmes demeures

jeudi 12 février 2009

A Pékin, les indispensables_Marine

"你快乐,于是我快乐"
[ni kuai le, yu shi wo kuai le.]

"I'm happy, cuz you are happy."



Marine 颜梓 - [Yanzi] - se prononce comme le mot "hirondelle" !

MSN & Mail : marinema9048@163.com
Myspace : myspace.com/marineyanzy
Facebook ID : Marine Yanzy



Je demande à Marine de se présenter à l'aide d'une phrase, d'un texte et elle choisit de dire "Je suis heureuse parce que tu l'es." Voilà. C'est tout elle. La gentillesse même. L'attention même. J'ai rencontré Marine à l'occasion de mes régulières virées au Centre Culturel Français où elle tenait le bar-café jusqu'à récemment. Chinoise un peu underground maîtrisant parfaitement le français et ayant un sacré talent d'entremetteuse ! Un problème ? Marine a toujours l'astuce, le bon conseil, le bon ami qui pourra vous sortir de vos ennuis. Un trésor de psychologie et de compréhension donc, à l'exacte jonction entre la culture française et la culture chinoise ! Quel cocktail...

dimanche 8 février 2009

Bombardement final du Nouvel An - La Fleur du son

Une fois encore, je n'ai pas résisté à l'appel du son.






J'ai suivi le bruit, et j'ai trouvé la lumière.



Le ciel ne cesse de mugir, gémir, s'esclaffant, grondant de couleurs. Les feux délivrent sans compter leurs trésors, les gens participent (enfin, je les ai trouvés!!!) au spectacle, tirant eux-même la plupart des feux.





Et encore de la lumière, entre les fils (vous les voyez les fils électriques, hein.)



Les fleurs épanouissant généreusement leurs flammes dans la nuit, dans une explosion de joie mate, c'est à couper le souffle.


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10 février 2009 - 19h30

Le ciel finalement apaisé est d'une douceur, d'une tiédeur surprenantes. Quelques feux d'artifice tendent encore leurs dernières étoiles de couleurs vers une pleine lune, rousse, souveraine. L'atmosphère semble lavée de ses démons. Les sons explosifs en Asie ont la vertu d'éloigner les mauvais esprits. Après deux semaines de lutte contre les forces du mal, toute tension sonore s'est résorbée, et le froid a lui-même relâché la pression. Je m'étonne de ce tempo parfait. Alors que la fête s'éteint, le printemps éclôt sensiblement. Ici, c'est donc vraiment un renouveau qui se fête. Je suis enchantée par cet encrage profond et inattendu de la culture chinoise dans le cycle de la nature.

Il m'aura fallu du temps, mais me voilà franchement réconciliée avec cette fête qui me paraissait d'abord si insensée !

鸟语 - Le langage des oiseaux

你说鸟语 - [ni shuo niao yu] - "Tu parles le langage des oiseaux"

Traduction approximative du français "Hein ? Qu'est-ce tu dis ? Tu parles chinois ou quoi ? Je comprends rien !!"

:-D

LES TOURTEREAUX

La "beauté non-voulue" de Pékin

(On va laisser la parole aux images)
















Kundera

vendredi 6 février 2009

Chinese art







Je cherche encore où s'est retirée la splendeur culturelle de la Chine. Où se trouve la Chine véritable. Où le pays a-t-il préservé ses trésors ? Il n'en reste que quelques vestiges émouvants dans la pratique matinale de quelques arts martiaux par les plus âgés. Arts que les jeunes chinois eux-mêmes ne comprennent pas. N'estiment pas. Attention, j'exagère, force un peu le trait. Néanmoins, dans bien des cas, allez parler de Feng Shui à un jeune, il vous répondra : 'Superstition !' - parlez-lui Kung Fu, il vous rétorquera 'Gymnastique !', 'Mythe infondé!' Pourquoi est-ce que je me fais soigner par l'acupuncture et les plantes alors que les Chinois dits modernes suivent les préceptes de la médecine occidentale ? Qui est plus chinois que l'autre ? La spécificité d'une culture s'arrête-t-elle à l'emploi d'une langue donnée ? Je m'inquiète.




Arrfff. La Chine se meurt. Malgré les apparences.





Les toilettes en Chine - Poétique du petit coin



Voilà 5 mois que je suis à Pékin, et je ne m'y fais pas :


aller auxtoilettes est toujours une sorte d'aventure... En effet, l'expédition nécessite l'anticipation de quelques problèmes... Je vous fais découvrir ?



Question n°1 :
« Les portes ferment-elles ? »

(ou, en version plus radicale : « Y a -t-il des portes ? »)


Je ne m'inquiète pas tant de la mienne que de celles de mes paires... Il n'est pas rare de tomber sur quelques spectacles dont je n'ai pas l'humeur suffisamment poétique aujourd'hui de vous décrire. En tout cas, ça couperait l'envie à bien des petites natures ! Il est encore plus fréquent d'ouvrir une porte qu'on aura pas eu le souci de verrouiller depuis l'intérieur. «有人 !» - « Y a quelqu'un ! » Oui, mais c'est souvent trop tard... Le temps de réaction est trop long, et vous voilà alors nez à cul avec, pardon, vous êtes ?? Bon, c'est pas grave, la plus gênée des deux, c'est vous. En Chine, les gens ne s'embrassent pas dans la rue, mais les choses du petit coin sont une affaire collective. On ne place pas la pudeur au même endroit...



Question n°2 :
« Ya du papier ? »


Ah, alors là, c'est clair : la présence de papier signale l'extrême raffinement des lieux...


Question n°3 :
« J'accroche mon sac où ? » Question jointe à l'exclamation horrifiée : "TTaaain !! Mes clés !!!"


EEEéh oui, les petites choses nonchalamment laissées dans quelque poche béante se font la malle au moment de la flexion... Une amie à moi aura ainsi laissé glisser son portable deux fois en moins d'un mois. Mais ça n'arrive pas qu'aux étrangers... Une de mes étudiantes a réussi à récupérer son portable perdu dans le syphon (je préfère pas savoir dans quel état de propreté), et à sa grande surprise, l'engin fonctionnait encore !!! C'est vraiment ce qui m'a convaincue d'acheter un Nokia...
Heu sinon, des fois, j'accroche pas mon sac. Petit numéro d'équiliiste, là, bien calé sur l'épaule, tandis que toujours, je tâche de bien viser... Je vais être bonne pour le cirque chinois.



Question n°4 :
« Je fais comment pour pas faire pipi sur mon pantalon ou sur mes chaussures ?? »


Pas encore trouver la réponse. C'est mieux d'être en jupe, ou d'avoir des grandes chaussettes ou des bottes pour caler son fut dedans...Mais, bon la méthode reste très perfectible. Du coup, j'affectionne particulièrement les toilettes avec rebords facial (ou anal, ça dépend du sens dans lequel on se met) et latéral (capital)... Mais voilà une installation encore trop rare...




Question n°5 :
« Comment je tire la chasse ? »


Avec la main (bouton/levier/cordelette crasseuse) ? Le pieds (le best) ?




Question n°6 :
(Juste pour le plaisir culturel)
« Sommes-nousen droit d'employer l'appellation 'toilettes turcs' pour désigner les cabines d'aisance en Chine ? »

Parler chinois... Une torture en soi

Ou comment faire germer en soi une langue dont on a pas les graines... Comment en créer les racines, par quel biais tisser une familiarité avec l'autre... Ben y a pas mille moyens :
Grasl'immersion.
'慢慢说'
Sont gentils les chinois, z'ont l'air de comprendre notre douleur... Combien de fois aurais-je entendu dire cette phrase 'Peu à peu, tu parleras' ? Bref, une invitation collective à la patience et à la régularité... C'est vraiment engrammé dans leur esprit ! Et j'en prends de la graine. Tous les jours un peu. Se perdre dans l'autre, ne rien comprendre, accepter d'être ridicule, d'être incompris, de rien piger, d'exiger connement à son insu du 'soja, merde' au lieu de demander un inoffensif et courtois 'soja grillé'... Pfff, c'est marrant d'avoir l'air con.

Donc, pas d'autre solution que l'immersion totale. Tous les étrangers baragouinant le chinois avec panache l'affirment. Le best : se trouver un mec de l'autre bord, de cet autre monde, là, dans lequel on a l'air de vivre mais dont on ne crève en fait jamais la surface, faute de communication. On en reste à des mines, des attitudes, 'Tiens c'ui-là a pas l'air content, i gueule'. M'enfin, le pourcentage d'erreur de cette méthode est très élevé : plus d'une fois, j'ai eu envie de mettre ma main dans la figure d'une vilaine grosse chinoise qui me gueulait dessus jusqu'à ce que je comprenne qu'en fait, elle essayait de m'aider, et sans que je lui demande rien en plus !
Pfff, à ranger dans le dossier 'CHOC CULTUREL'.

L'empire des lignes

Et puis il y a l'écriture....



Les caractères chinois constituent une autre langue, bien à part, presque parfaitement détachée de la langue orale... Du dessin, du croquis de haute couture !!! C'est infernal. Mais à force de m'y astreindre, je remarque le nécessaire engagement de tout le corps, le nécessaire calme de l'esprit.
Quand les lignes résistent...
Cette résorption de l'équilibre, cette harmonie qui se refuse indiquent sans détour un mental brouillon, brouillé... La page me tend un miroir sans concession. Et là, LA, je comprends. Je comprends l'esprit du Gong Fu... Comme le Bagua, la calligraphie est un art d'office, exigeant d'emblée une propension à la méditation, à l'extrême patience. Au retour sur soi. A la perte dans le grand tout. Les arts asiatiques exigent la dissolution de l'ego.






Mais le plus souvent, je perds patience...




Quand toutes les lignes de ces caractères que je ne comprends pas tissent la toile d'une prison sémantique
Quand les caractères me barrent le sens, quand les barreaux de ces caractères hermétiques se liguent contre moi et ligotent mon cerveau
Quand le monde qu'ils désignent me fuit entre les neurones
Quand je donne vainement de la voix à cette écriture muette, noire, figée - butée dans son mystère
Quand les portes du sens ne veulent pas s'ouvrir, quand je ne sais même pas où se trouve la première marche, le premier défi.
Chaque jour je cherche le corps à corps, chaque jour je ne trouve qu'une langue abstraite, une langue fantôme, qui se dérobe, se refuse, corps farouche d'une femme difficile.
La danse n'a pas encore eu lieu.

Pékin sous les bombes du Nouvel An

Au début :
" Depuis trois jours, Pékin n'en finit pas d'exploser de joie...
Les feux d'artifice et les pétards donnent le rythme. Mais la ville est déserte et le ciel nappé de gris... Si bien que ce Pékin en fête mAu centree fait l'effet d'une ville sous les bombes. C'est le Nouvel An ici. La ville est vide car tout le monde rentre dans sa province natale, mais les feux d'artifice claquent partout dans les rues. Décidément, cette ville est ahurissante... Ces fleurs de feux multicolores dans ce ciel opaque, ces building noirs. Mais vraiment je suis incessamment inspirée par ce Pékin de l'étouffement, asphyxié dans son absurdité. Quel étrange périple... Je prends le bus et ça et là, les déjections de lumière ponctuent ma trajectoire. Entre deux immeubles, là, je ne vois pourtant personne... D'où vient cette expression de joie ? Pour qui ? Il n'y a personne. L'atmosphère est finalement assez inquiétante... Toutes ces explosions, insensées, dans une ville vidée de toute présence humaine. Disproportion entre l'entêtement des feux et la fonte humaine enregistrée par la capitale en cette période où il est rituel de rentrer auprès des siens, quitte à avaler une vingtaine d'heures de train (et attention !! C'est pas des cabines-couchettes!! Dans les trains chinois, faut se préparer à ne pas pouvoir accéder aux toilettes pendant quelques heures...)... C'est bien le Nouvel An ?? S'agirait pas plutôt d'un couvre-feu dont on ne m'aurait rien dit ? Ou bien d'une dizaines d'orages simultanés, disséminés aux quatre coins de la ville ??
新年快乐!!!
Beijing is completely void, there is no human being in the streets, but regularly, pyrotechnic flames the sky, like flowers of fire... All theses explosions...
Mechanical celebration...
This Festival sounds like a war "
Et puis...
" Ça fait cinq jours et quatre nuits que les pétards secouent le ciel... Alors, j'ai décidé de ne plus me cantonner à mes petits émois, et j'ai voulu me rendre en direct aux pieds de la lumière... Histoire d'élucider le mystère de ces crachats de feu alors que la ville semble si vide... Un voyage détonnant, qui m'a bien donné l'impression d'être au cœur d'une sorte de guerre civile... Les pétards - voire les feux d'artifices !! - peuvent vous sauter sous les fesses si vous ne faites pas attention où vous mettez les pieds... "

A écouter/regarder en même temps...

jeudi 5 février 2009

De l'importance de l'amitié à Pékin.

- J'ai dû rentrer en France. J'ai perdu ma mère.


- Ah zut.


- Tain, tu dis zut ?? On dirait que je viens de te dire qu'on m'a volé mon vélo !!


- Quoi ? Tu l'as perdue en vélo ???


- ... OOo











Ca m'aura valu un bon fou rire cathartique...








MERCI Adada, tu es une reine {Désolée pour le pseudo pourri, je le change contre mieux dès que tu m'y autorises}