P*R*I*E*R*E*****D*E...

...retourner sur ses pas, de tourner en rond, de se perdre enfin...

Oui, revenez sur les articles que vous avez aimé car j'écris en dépit du bon sens chronologique et mes bulletins sont des graines qui ont besoin de temps pour offrir leurs fruits !

vendredi 3 avril 2009

朝阳路_Chaoyang lu, la contorsionniste


la rue acrobate

la rue en longue mutation, la peau qui meurt, s'émeut chaque semaine, et dont le grain ne se fixe jamais. Qui sort de sous le bitume des surprises nouvelles, tiens qu'est-ce qui a poussé de nouveau cette fois-ci ? Et ça va trop vite, et plus ça pousse et plus ça me chagrine, je n'aime pas cette botanique de l'anti-vie. Tandis que la pierre se projette, monte, aspirée par l'orgueil et l'ambition, je sens la vie reculer. L'instablilité du ciment et du goudron, les hommes-fourmis, casqués dans la poussière. Je vois ces dizaines d'échoppes, ces petits restaurants affreusement vilains et sales mais dont la cuisine et l'accueil sont empreints d'une saveur authentique, toutes ces petits cubes de mémoire, de Chine vraie, bordés par la route flambant neuve... Le contraste fera-t-il long feu ? Le bras de fer entre l'hier et le demain, entre le vrai et le faux. Le goudron vomissant de nouvelles structures.


La fatigue et l'excitation de marcher sur ces terrains mouvants, en bouleversement. En constant évanouissement.





et le ciment qui tend ses pauvres voiles...





J'ai peur que la modernité ne saisisse et étrangle l'humanité de ma vie. Où faudra-t-il se retrancher
pour échapper à cette gangrène, à cette haleine acide, qui brûle et épouvante le ciel lui-même?



Pékin du 6e cercle, de la 6e ceinture. Du 6e non-sens.

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